J’ai testé pour vous…
Apprendre l’anglais sous hypnose
Apprendre l’anglais (ou tout autre langue) sans effort et en quelques jours… c’est possible. A Metz, Pascal Dilly a développé une formule d’apprentissage des langues sous hypnose qui donne des résultats impressionnants. Cadremploi a testé pour vous cette méthode révolutionnaire.
L’hypnose ? Ce truc de charlatan de fêtes foraines ? Très peu pour vous ! Et bien il est temps de revoir vos préjugés. L’hypnose, c’est avant tout une pratique médicale. Rien qu’à l’hôpital de Liège (Belgique), on opère chaque année 800 patients placés sous hypnose plutôt que sous anesthésie.
« L’hypnose est un mode de fonctionnement normal du cerveau, explique Pascal Dilly, psychothérapeute et fondateur de Langues sous Hypnose, à Metz, on l’expérimente plusieurs fois par jour de manière involontaire ». Par exemple, il ne vous est jamais arrivé d’aller au cinéma et d’être tellement captivé par le film que vous avez l’impression qu’il a duré cinq minutes… et non pas deux heures ? Et bien c’est ça l’hypnose, un état qui permet de se concentrer de façon intense sur un sujet, sans être perturbé par des pensées qui n’ont rien à voir avec le sujet.
L’hypnose permet l’apprentissage vraiment intensif
Pourquoi ne pas utiliser cet état pour apprendre les langues ? C’est ce que s’est dit Pascal Dilly il y a plus de 25 ans déjà. Depuis, il perfectionne sa méthodologie, car comme il le rappelle, « ce n’est pas l’hypnose qui fait apprendre les langues, c’est le professeur ». L’hypnose permet juste de plonger l’élève dans un état qui facilite l’apprentissage.
En état d’hypnose, on ne voit pas le temps passer et on ressort d’une séance parfaitement détendu. « Cela permet de multiplier les séances dans un laps de temps très court », explique Pascal Dilly. Dans son école de langues, le mot intensif prend tout son sens : un avocat de Zurich a ainsi appris le brésilien en six jours. Une autre élève a appris le russe en seulement sept jours
Bruno Fedi, un grand débutant en anglais a, lui, entrepris une formation intensive de 65 heures sur huit jours. Après seulement deux jours de formation, il s’est aperçu qu’il rêvait en anglais ! Trois semaines après sa formation, il a repris son travail dans un grand hôtel parisien. Il est désormais capable de comprendre ses clients du monde entier. Bien sûr, il ne se prétend pas bilingue, mais son niveau est suffisant pour qu’il ose se lancer. « Je considère que la formation m’a ‘‘débloqué’’, maintenant, je n’ai plus de problème à continuer à me former seul et mes progrès sont rapides », estime-t-il. « L’état d’hypnose permet de « libérer » l’élève. Sans ses inhibitions, il n’a plus honte de faire des erreurs ni de son accent français. La prononciation et la fluidité du langage s’en ressentent largement », explique Pascal Dilly.
Comment se passe une séance d’hypnose ?
Installée dans un fauteuil de relaxation, casque sur les oreilles, j’écoute le professeur lire un texte dans une langue que je ne maîtrise pas très lentement deux fois de suite. Après ces lectures, je passe sous hypnose et je réécoute le texte à nouveau plusieurs fois, à différent rythmes de lecture. L’idée n’est pas du tout de faire un effort de réflexion pour comprendre les mots, mais bien de s’imprégner des sons que l’on entend. « Quand un petit enfant apprend sa langue maternelle, il entend des sons qu’il reproduit au fur et à mesure. Notre méthode reprend ce mécanisme », explique Pascal Dilly.
Il est alors temps de sortir de mon état d’hypnose pour étudier quelques points de grammaire avec le professeur. « Je ne traite jamais plus de quatre ou cinq points par séance (une séance dure une heure, ndlr), prévient Pascal Dilly, c’est tout ce que le cerveau peut encaisser en une fois ». L’hypnose reprend alors et cette fois, je répète après le professeur des morceaux de phrase, de plus en plus long. En cas d’erreur, le professeur ne corrige pas. « Quand un Anglais dit ‘‘ton ou ta collier est beau’’, on le comprend quand même. L’important c’est de parler », illustre Pascal Dilly.
En sortant du mode « hypnose », je réécoute ma séance intégralement et donc je m’entends parler. Et là, c’est le choc : l’accent n’est pas mauvais, le rythme plutôt fluide… et surtout, je s’aperçois que j’ai compris ce que le prof me disait !
Contrairement à ce que l’on peut croire, l’état d’hypnose n’a rien à voir avec le fait d’être inconscient. Pendant toute la durée de la séance, j’ai eu conscience de ce qui se passait autour de moi, de ce que j’ai fait ou dit. Mais, à la différence d’un cours classique dans une salle où on a tendance à laisser son esprit vagabonder, j’étais entièrement focalisée sur ce que dit le professeur. Et tout m’a paru plus facile.
A la fin de la séance, Pascal Dilly me demande « combien de temps pensez-vous que la séance a duré ». « Cinq minutes ? ». En réalité, j’ai été hypnotisée pendant le triple de temps. C’est ça l’apprentissage intensif et sans douleur !
Marion Senant © Cadremploi.fr (Mars 2014)
Pascal Dilly est le seul à enseigner les langues sous hypnose en France. Son école est basée à Metz, où les professionnels viennent le voir pour quelques jours de cours intensifs. Pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer, il a développé une méthode d’apprentissage à distance. Vous achetez un premier cours pour apprendre l’auto-hypnose sur internet. Puis vous choisissez votre formule (environ 15€ le cours), le chargez sur votre ordinateur ou votre tablette. Ensuite, il ne vous reste plus qu’à dégager 45 minutes de votre temps et à vous isoler dans un endroit confortable et calme. C’est aussi simple que cela ! |