Edito d’Avril 2017

Echec ou Leçon de vie ?

Dans nos sociétés, on parle de «rater sa vie» ! C’est le cauchemar de ces sociétés modernes, individualistes, émancipées,…

Les Anciens, eux, s’en remettaient au destin, et vivaient en paix, sereins, joyeux …

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«Réussir» à tout prix. Réussir quoi ? Sa vie amoureuse, son épanouissement personnel, sa vie professionnelle en haut de l’échelle, son rôle de parents, sa position sociale, …

D’où la hantise de ce que l’on appelle communément «l’échec» !!!

J’écrivais, il y a plusieurs années de cela :

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Il n’y a pas d’échec … Tout est simple leçon

Il faut «positiver» tout ce que nous vivons

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Je n’ai pas changé d’avis.

Dans l’intérêt de nos chères têtes blondes ou brunes d’ailleurs, je dirai même qu’il faut supprimer à tout prix ce mot du vocabulaire qui n’a que trop fait de dégâts depuis des générations, avec l’«échec scolaire» entre autre, qui a engendré souvent des traumatismes à vie.

Rappelons-nous que les plus belles réussites, ont très souvent été le fruit de ce que l’on nomme un «échec», traversé, surmonté, sublimé.

Donc, si vous le voulez bien, je remplacerais le mot «échec» par «leçon de vie» car ce mot totalement négatif me traumatise ! 

Une leçon de vie conduit en général, à prendre la mesure du réel en nous confrontant aux autres, nous permet d’évaluer notre endurance pour sortir de la douleur et de l’humiliation.

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Combien de personnes ont tenté dans leur vie de refouler leurs fiascos (sentimental, scolaire, sportif, professionnel,…). Et là est l’erreur, car grâce à ces «non réussites», cette expérience du négatif, permet de puiser dans nos ressources pour inventer de nouvelles parades qui font avancer le bipède que nous sommes.

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Dans le monde anglo-saxon, l’idée que la non réussite nourrit la vie, fait partie de la culture commune. Dirigeants d’entreprises, leaders politiques, sportifs,…, n’hésitent pas à s’étendre sur leurs revers pour mieux mettre en valeur leurs capacités à «rebondir». Ils sont très fiers de cette «résilience» qu’ils ont été capables de puiser en eux, au lieu de se lamenter comme des cloportes ! Hélas, en Europe et en France en particulier, loin d’être porté en étendard, l’échec reste une chose indigne ! Il faut réussir vite pour ne pas être déclassé ! Ceux qui échouent aux concours le payent souvent jusqu’à la fin de leurs jours. On trouve d’ailleurs dans les cliniques psychiatriques, des gens mis au banc de la société à cause de «non réussite» et qui n’ont pas eu la force pour surmonter les jugements d’autrui, et aussi ceux qui se sont massacrés pour réussir et qui sont au bout du rouleau !

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réflexion .

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Heureusement, la mutation des consciences est en marche, et particulièrement dans ce domaine. L’autodidacte commence à être reconnu, face au diplômé qui malgré tout son savoir, n’a quelquefois rien compris à la spécificité de la vie. La «non réussite» du but recherché, nous fait souvent gagner en «humanité».

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Les masques de «superman» et de «superwoman» sont en train de tomber

En se libérant de la soumission à autrui, nous surmontons les peurs

Qui nous ligotaient et qui nous empêchaient ainsi de nous réaliser